JEAN RANC - UN MONTPELLIÉRAIN À LA COUR DES ROIS

jean ranc un montpellierain a la cour des rois

 

Le superbe Vertumne et Pomone du musée Fabre a préservé la mémoire de Jean Ranc jusqu’à nos jours. Ce chef-d’œuvre de la peinture mythologique du XVIIIe siècle occulte pourtant une carrière tout entière dédiée à l’art du portrait. Après un apprentissage à Montpellier au sein de l’atelier de son père Antoine, Jean Ranc gagne Paris vers 1696 et se forme auprès de Hyacinthe Rigaud. Sa carrière personnelle débute en 1700, date à laquelle il est agréé à la prestigieuse Académie royale de peinture et de sculpture. Le portrait rencontre alors un véritable triomphe dans la peinture française. Ranc, témoin et acteur de cet engouement, contribue à l’émergence du portrait d’apparat autour de 1700, où se mêlent la représentation attentive de la physionomie et le charme du coloris, la psychologie du modèle et son statut social, la splendeur des attributs et la décontraction de la pose. Toutes les strates de la haute société défilent dans son atelier jusqu’à ce que l’artiste gagne la cour en 1718 pour peindre le jeune roi Louis XV et son grand-oncle Philippe d’Orléans, régent du royaume. Bientôt, c’est le roi d’Espagne Philippe V, petit-fils de Louis XIV, qui le choisit en 1722 pour devenir son pintor de camara. Débute alors la dernière phase de sa carrière, de Madrid à Séville en passant par Lisbonne. Par le raffinement de la touche et l’audace des couleurs, l’art de Ranc atteint alors son sommet. Cette monographie, la première consacrée à l’artiste, est l’occasion de présenter de multiples tableaux inédits et de percevoir toute la carrière d’un peintre en pleine redécouverte.

  

Exposition: Montpellier, musée Fabre, du 25 janvier au 26 avril 2020.
Sous la direction de Michel Hilaire, Stéphan Perreau, Pierre Stépanoff.
Éditeur: Silvana Editoriale, Milan.

   

L’ouvrage propose un ensemble de cinq essais :
Stéphan Perreau, « Jean Ranc, de Paris à Madrid : un Montpelliérain au service des Bourbons »
Pierre Stépanoff « Le portrait en théorie et en pratique à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle »
Flore César, « Voir, avoir, savoir. Collectionner à Montpellier au temps de Jean Ranc »
Lucien Bély, « Le portrait comme miroir des princes »
Gwenola Firmin, « Les peintres français à la cour d’Espagne ou Philippe V en quête d’un portraitiste »

un catalogue de notices scientifiques par Flore César, Alain Chevalier, Javier Jordan de Urries y de la Colina, Gudrun Maurer, Denis Nepipvoda, Stéphan Perreau, Pierre Stépanoff et Olivier Zeder sur l’ensemble des œuvres présentées lors de l’exposition et  de riches annexes, reproduisant notamment des documents et archives relatifs à la carrière de Jean Ranc.

320 pages, Prix: 39 €