Nouveaux dépôts du musée d'Orsay

Le musée Fabre a renouvelé son partenariat avec le musée d’Orsay, afin de présenter à Montpellier un nouvel ensemble de peintures de la seconde moitié du XIXe siècle issues des collections nationales, déposée sur le long terme au musée Fabre.

Deux grandes toiles de François Bonvin datées de 1863, Nature morte au canard et Nature morte au brie, permettent de renforcer la présentation de cet artiste majeur du réalisme, aux côtés d’une Nature morte au potiron récemment acquise et de deux toiles de la collection Bruyas. Leur format horizontal, sans doute pour servir de dessus de porte, rappelle les natures mortes peintes par Chardin au XVIIIe siècle, auxquelles Bonvin apporte un surcroit de sévérité par sa palette sobre et sa touche rustique.

Afin de renforcer la période impressionniste et post-impressionniste, des natures mortes d’Édouard Manet, Henri Fantin-Latour et Paul Sérusier rejoignent également les murs du musée Fabre. Œuvre particulièrement remarquable, le bouquet intitulé Œillets et clématite dans un vase de cristal appartient à un ensemble de natures mortes que Manet réalise à la fin de sa vie. Le bouquet peint par l’artiste, entre tradition et modernité, évoque un monde élégant et sensuel, empreint de légèreté. Un plaisir de vivre jaillit de ces fleurs de jardin fraîchement cueillies. Manet, influencé par le bodegón espagnol, est l’auteur d’un nombre considérable de natures mortes, qu’il considérait comme la « pierre de touche » du métier de peintre.

Par ailleurs, une représentation de Marie-Madeleine par George-Daniel de Monfreid vient rejoindre le fonds de référence dédié à cet artiste et constitué ces dernières années par le musée.

Crédits photo :
©RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski (Bonvin, Fantin-Latour)
©Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt (Manet)
©RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Patrice Schmidt (Sérusier)
©DR (Monfreid)