MAÎTRES ANCIENS

Le parcours des Maîtres anciens présente les collections de peinture et de sculpture du musée Fabre, de la Renaissance jusqu’au début du XIXe siècle. Avec la redécouverte de l’Antiquité, l’invention de la perspective et le développement d’un modelé toujours plus convaincant, l’art européen s’engage dans un nouveau rapport à la représentation, propre à exalter le sentiment religieux, le goût de la mythologie ou le plaisir de la nature. En France, en Italie, dans les Pays-Bas ou en Espagne, la diversité des styles se dessine au fil du temps, faisant peu à peu de l’art un domaine autonome, possédant ses règles, ses modèles, ses maîtres.

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Peinture flamande et hollandaise

SALLES 1-8

Cette première section présente l'art des Flandres et des Pays-Bas, de la Renaissance au XVIIIe siècle. Elle a été en particulier constituée par les dons de François-Xavier Fabre, fondateur du musée en 1825, et surtout le legs d'Antoine Valedau (1777-1836), agent de change et collectionneur né à Montpellier. Le goût de ces deux amateurs pour les petits tableaux sur toile ou sur bois, illustrant des paysages, des natures mortes méticuleuses ou des scènes de taverne humoristiques transparait bien dans cet ensemble. La fin du parcours souligne le goût des peintres du Nord pour le voyage en Italie.

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Peinture européenne de la Renaissance au XVIIe siècle

SALLE 9-14

La suite du parcours se déploie dans l'Hôtel de Massilian, espace originel du musée Fabre lors de son ouverture en 1828. Elle présente des peintures aux sujets religieux comme mythologiques provenant de France, d'Italie ou d'Espagne, de la Renaissance à l'époque baroque. L'essentiel de cette collection a été constitué par François-Xavier Fabre (1766-1837). Son intérêt pour l'art de l'Italie, où il résida de 1787 à 1824, est un élément remarquable de cet ensemble. Parmi les nombreux artistes présentés, Sébastien Bourdon (1616-1671), peintre né à Montpellier et actif en Europe de Rome à Stockholm en passant par Paris, se distingue particulièrement.

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Peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles

SALLES 15-18

À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, la vie des artistes en France se transforme avec la création de l'Académie royale de peinture et de sculpture. De nombreuses œuvres de cette section sont des « Morceaux de réception », peintures qui permettaient aux artistes d'être admis à l'Académie. D'autres œuvres ont été présentées au Salon, grande exposition qui se tenait régulièrement au Louvre. Jean Ranc (1674-1735) et Jean Raoux (1677-1734), deux académiciens nés à Montpellier et qui rencontrèrent un grand succès à Paris et en Europe, sont bien représentés. Si la peinture religieuse demeure vivace, ce sont les mythes antiques qui occupent de plus en plus l'imaginaire des artistes comme des amateurs.

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Le Néoclassicisme

SALLES 19-28

L'influence de l'art antique, de même que le goût de l'héroïsme et des sujets vertueux ou sentimentaux tirés de l'histoire grecque et romaine, imprègnent profondément cette section. Le courant néoclassique traverse en effet l'art européen de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Les peintures de Joseph-Marie Vien (1716-1809), artiste né à Montpellier et initiateur du néoclassicisme, sont nombreuses, de même que celles de son protégé Fabre, qui rejoint ensuite l'atelier de David, et qui eut à cœur de collectionner les plus belles œuvres des artistes de son temps, de ses maîtres, de ses camarades ou de ses amis. De nombreuses œuvres manifestent également un intérêt renouvelé des artistes pour la nature ou les réalités sociales de leur temps. La sculpture enfin est représentée en particulier par des chefs-d’œuvre de Jean-Antoine Houdon (1741-1828) et Augustin Pajou (1730-1809).

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Le Néoclassicisme (suite)

SALLES 24-28

Le parcours néoclassique se poursuit dans l’ambiance intimiste des anciens appartements de François‐Xavier Fabre. Les esquisses de tableaux d’histoire évoquent les grandes ambitions de Fabre et de ses camarades, élèves de l’Académie de France à Rome dans les années 1780‐1790. Les œuvres de petits formats, scènes de genre, sujets sentimentaux, paysages et portraits se succèdent de salle en salle, illustrant la richesse des arts entre la France et l’Italie sous la Révolution, l’Empire et la Restauration. L’accrochage abondant rappelle l’ambiance des cabinets d’amateurs et de collectionneurs.

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Vision romantique et idéal classique

SALLES 29-36

A partir des années 1820, la peinture et la sculpture sont profondément transformées par la sensibilité romantique. Les artistes puisent dans l'histoire médiévale pour renouveler les sujets, tandis qu'une vision dramatique et déchainée de la nature se développe. L'exaltation du sentiment et des passions irrationnelles caractérise les œuvres romantiques. Parallèlement, le goût classique se perpétue, en particulier à l'Académie des beaux-arts ou à la Villa Médicis, grâce au Prix de Rome, tradition qu’incarne Alexandre Cabanel (1823-1889) jusqu'à la fin du XIXe siècle. Alfred Bruyas (1821-1877), collectionneur montpelliérain, est le donateur de la plupart des œuvres de cette section. Cet amateur passionné soutint les artistes tout au long de sa vie. Au fil des salles, sa physionomie singulière est immortalisée dans les portraits qu'il commanda à de nombreux peintres.