, peintre
(Leyde, 1631 - Anvers, 1695)Nature morte de fruits et de fruits de mer
1659
Huile sur bois
H. 46,50 cm; l. 64,40 cm (sans cadre)
H. 66 cm; l. 82 cm; E. 10 cm (avec cadre)
Legs François-Xavier Fabre, 1837
inv. 837.1.38
Salle 3© Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole - photographie Frédéric Jaulmes
1659
Huile sur bois
H. 46,50 cm; l. 64,40 cm (sans cadre)
H. 66 cm; l. 82 cm; E. 10 cm (avec cadre)
Legs François-Xavier Fabre, 1837
inv. 837.1.38
Salle 3La nature morte anversoise est dominée par les deux fortes personnalités de Frans Snyders (1579-1657) et de Jan Davidsz de Heem (1606-1684). Ce dernier insuffla à ses luxueuses tables servies, peintes avec une précision et un illusionnisme tout hollandais, le dynamisme rubénien des oeuvres de Snyders. L’un de ses fils, Cornelis de Heem, est l’un des meilleurs continuateurs de son art. Son va-et-vient entre les villes d’Anvers, d’IJsselstein, près d’Utrecht, et de La Haye témoigne des relations et influences... réciproques entre les Pays-Bas du Sud et du Nord, fréquentes et fructueuses, en dépit des guerres et de l’antagonisme religieux. Cette nature morte de 1659 date de sa meilleure période : touche souple et précise, relevée d’empâtements modelés dans le frais, composition équilibrée et dynamique dont les éléments sont reliés entre eux de manière organique. La gageure que constitue le rendu des différentes matières, des transparences, était estimée comme telle en son temps, mais on voyait aussi dans ses natures mortes une signification plus profonde : la vanité du plaisir pris à déguster tous ces mets savoureux mais des plus périssables qui nous rappellent que nous sommes mortels ; vanité aussi de cette virtuosité du peintre qui s’attache à rendre la beauté de ces choses matérielles et fragiles. Dans certaines oeuvres moralisantes, le citron est le symbole de l’amertume de la vie, la pêche celui du péché, l’huître, considérée comme aphrodisiaque, celui du plaisir charnel. Le raisin et le vin du Rhin contenu dans le beau roemer à cabochons, qui symbolisent parfois le sacrement de l’Eucharistie et le Christ, seraient là pour rappeler le Salut.
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